Pourquoi j'ai choisi ce livre
Je l'ai vu passer dans une masse critique Babelio, je n'ai pas pu me positionner dessus.
Le texte de la 4eme de Couverture m'a attiré, comme souvent et Hop ! Je me le suis procuré et je l'ai lu !
4eme de Couverture
Alexandre exerce un métier qui n'a pas de nom : il crée des noms. Dans sa vie, il a baptisé des parfums, des pâtisseries, des voitures, des missiles et même le chien d'une milliardaire... Alexandre est malade et sent que sa fin est proche. L'apprenant, un éditeur intrigué par son étrange vocation demande à une journaliste de se rendre à son chevet pour qu'Alexandre lui dicte ses mémoires. Au fil de ce récit, la jeune femme découvre l'odyssée de cet amoureux des lettres, de ce génie des mots qui a tout nommé. Ou presque. Car la journaliste repère quelques zones d'ombre dans ce parcours hors du commun, au point de se demander : Alexandre aurait-il oublié de nommer l’essentiel ?
Mon avis
L'amoureux des mots et du verbe que je suis a plongé dans ce livre avec beaucoup de plaisir, se laissant porter au gré de la conversation entre Fanny, la narratrice et Alexandre, ce génie des mots et des noms, sur son lit d’hôpital car atteint d'un cancer a l'âge de 40 ans. Son amour pour les mots, Alexandre le doit a ses deux grands-pères, Emile et Arsène, l'un passionné de scrabble et l'autre, cruciverbiste invétéré. Tous deux lui ont transmis avec passion leur amour des mots, et ceci se ressent dans les propos d'Alexandre. Ce livre est truffé de jeux de mots en tous genres, Alexandre ayant un gout immodéré pour les mots valises, il en compose constamment. Ce texte est aussi truffé de références musicales, de la variété française comme internationale des années 60 aux années 80, de références littéraires, de mnémotechnie, de références historiques, de contraintes littéraires (référence à la LSD des oulipiens, au procédé S+7, a la traduction littérale anglais / français) et j'en passe. On pourra reprocher au récit des petites lenteurs par moments, mais le plaisir de lecture est la et je ne m'en suis pas privé !
Pour conclure, je vais répondre à la question posée dans le livre :
« Le présent livre est-il coupable d’avoir profondément ennuyé son lecteur ? »
Je répondrai que non, il faut lire entre les lignes de temps à autre, pour y découvrir une belle leçon d'amour de la langue, et de jolies leçons de vie, et prendre le temps d'en savourer toutes les subtilités. Je n'ai jamais mis autant de marque pages pour notifier les citations. Je vous en publierai quelques-unes d'ailleurs
J'offrirai bien ce bouquin a un amoureux des mots. Les mots sont un oxygène dans ce livre !
Ce fut une bonne lecture dans son ensemble pour moi et un petit 3 étoiles (et demi si je pouvais !).
Citations :
« Moi je pense que vous avez un don, je le sens, insista-t-il. Un cocktail Vodka-ananas, vous l’appelleriez comment, par exemple ? » Je ne sais pas moi, Ananas Karenine, il faudrait que j’y réfléchisse. « Et vodka noix de coco : Un cocopek », soufflai-je en ricanant. « Vodka pistache » Curieux mélange Pistachnikov, ça sonne pas mal » « Vodka cerise » Place rouge évidemment
« Vodka Framboise » Raspoutine « Vodka anis étoilé » : Spoutnik « Vodka citron » lemonov ou Citrusse ça dépend. Inutile de continuer ce petit jeu. Je crois que vous êtes fait pour ce boulot. »
Les mots sont des navires en partance que l’on peut charger de nouveaux sens, au gré des usages. Ils ont la faculté de changer d’identité tout en conservant le même squelette, le même visage.
Savez-vous ce qu’est un moribondissant, Fanny ? (…)
Un moribondissant, c’est un gars comme moi, un type agonisant qui trouve le moyen de différer sa fin tragique. Je suis le poisson accroché au bout de l’hameçon, je me débats, je tourne de l’œil, j’espère que l’ardillon cèdera et que je repartirai dans le courant, la gueule en sang, amoché mais vivant.
Bonne journée.
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