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lundi 20 mars 2017

Demain...

Tiens ! Je tombe sur une question dans "Carnet de l'apprenti écrivain" de Susie MORGENSTERN, non seulement je vous la livre et j'y réponds :
Si vous ne deviez retenir qu'un seul mot pour vous guider, lequel choisiriez-vous ?
Eh biien ce mot serait "Demain"
Parce que demain, c'est une promesse....
Parce que demain c'est un élan, quelque chose qui nous pousse en avant. une marche continuelle....
Que sera demain ? Tu le sais toi.... Moi, demain, j'ai envie de continuer a batir de mes deux mains... quelque chose de meilleur, quelque chose de beau, quelque chose de plus vrai... quelque chose de plus intime....
C'est beau comme mot, demain, c'est mystérieux, demain... on ne sait jamais de quoi sera fait demain.... alors batissons chacun de nos deux mains sans jamais remettre a demain ce que l'on peut faire dès aujourd'hui !
Demain... c'est une utopie ? Demain revient tous les jours et se transforme.... et nous transforme... parce que demain... je prendrai de l'age.... demain je prends un jour de plus sur l'échelle de la vie.... Demain, je serai meilleur, bonifié, comme un bon vin arrivé a maturation... je ressortirai peut etre grandi d'une épreuve voila des petites idées.
Qu'en pensez-vous ?
Et vous ? quel serait le mot que vous retiendriez pour vous guider, vous répondez en commentaires ???
A Demain ???

samedi 14 janvier 2017

Lecture courte : Le renard et le lapin

Bonjour a tous !:

Je vous ai parlé dans un article précédent, de Short Edition, fabricant des distributeurs d'histoires courtes. J'ai a nouveau utilisé hier soir pour m'amuser,  le moteur de recherche par durée présent sur leur site avec le choix d'un poème sur le thème instant de vie d'une durée de 2 minutes et voici donc ce que le moteur m'a donné a lire :


LE RENARD et le LAPIN par Olgir


Je sais que j'ai perdu la partie
Mon instinct m’a abandonné
Je ne suis jamais venu par ici
Mon odorat ne sait plus me guider

Je suis beaucoup trop lent
Je parcours le long de la crevasse
Je ne distingue plus aucun mouvement
A part un renard qui chasse

Qui suis-je ?

Sinon un pauvre lapin blessé
Je ne vois presque plus rien
Je ralentis je suis fatigué
La distance entre nous se restreint

Une branche m'est tombée dessus
Durant notre course folle
Je souffre, je n'en peux plus
La mort est proche, elle m'affole
--

Pour ceux qui souhaiteraient savoir si le lapin échappera au renard, il suffit de relire ce poème de bas en haut

Je suis content de ce petit moment de lecture et je remercie monsieur Olgir pour l'idée relative a la forme du texte !

Belle journée !

vendredi 13 janvier 2017

Pagnol en Poésie avec Lucas FOURNIER

Bonjour a tous ! 
Aujourd'hui, j'ai envie de vous partager un texte en écho a ma lecture de "La gloire de mon père" de Marcel PAGNOL en BD. Ce texte est issu d'une anthologie intitulée "36 facéties pour des papous dans la tête". dans lequel "les écrivains de la bande des papous" - de France Culture - "joueurs et imaginatifs, ont choisi 36 histoires romanesques qu'ils nous racontent comme elles arrivent dans leur mémoire vagabonde, joliment troussées." Ainsi un auteur comme Lucas FOURNIER s'est amusé a jouer avec la forme et avec l'histoire de Marcel PAGNOL et j'avais envie de vous partager son texte que j'avais un peu travaillé et que j'avais déclamé lors d'une soirée a Marseille il y'a quelques années.
Je vous donne la source en fin d'article.

L'olympic de Marcel*
Par Lucas FOURNIER

Jadis les jeunes années couraient dans la montagne,
Ou disons les collines, Giono nous accompagne.
Voici le Garlaban, sentinelle d'Aubagne.
Un minot de Marseille y passe ses vacances.
Il n'est pas tout à fait en son adolescence.
Il ne sait que la ville, les tramways, les trottoirs.
Il ouvre en grand les yeux car il voudrait tout voir :
Les sentiers sautillants, ou vont les chevriers
Les grottes, les ruisseaux et les genévriers
Et l'étrange animal qu'on nomme Bartavelle
Mon dieu avec Pagnol, que la Provence est belle
Son papa est bavard, croit en la République
Il est instituteur a l'école publique
La maman parle moins, il y'a un petit frère.
Et l'oncle Jules aussi, qui parfois exagère.

On n'est pas très sérieux quand on n'a que onze ans
Qu'elle parait jolie la vie des paysans !
Les ânes, les brebis et puis le braconnage.
Marcel a pour ami un petit personnage
Qui sait a peine lire mais connait ses collines.
Une amitié d'enfant joliment se dessine
Plus tard sera la guerre, 14 et ses charniers
Le copain tombera d'un obus le premier
Mais on ne le sait pas . On a le cœur léger.

Le fusil est ici d'un chasseur enragé.
Qui veut faire l'ouverture parmi les romarins
C'est l'oncle Jules, un peu cousin de Tartarin
Et beau-frère surtout du Papa de Marcel
Les hommes vont chasser, les femmes a la vaisselle
(Oui la rime est fautive car sel est masculin)
Ce que n'est pas vaisselle, eut dit Pagnol malin
Et surtout attentif aux règles de grammaire
Auxquelles tenait son père et tout autant sa mère
Et lui petit Marcel, voyant cet équipage
Qui part sans lui chasser, ce n'est pas de son age
Veut vivre l'aventure. Il gravit les collines.
Il les suit. Il se perd et le soleil décline
Marcel aurait mieux fait de rester au salon.
Il y'a des coups de feu. Deux, du fond d'un vallon.
Et de la-haut, lui voit tomber deux grands oiseaux
De belles bartavelles, des énormes perdreaux
Il les ramasse alors, les brandit. Il est fier
Celui qui a tiré, ce n'est pas le beau-frère
Non, c'est bien le papa, l'auteur du coup de feu
Un doublé a la chasse. Excusez moi du peu.
Il est bien plus facile de tirer a la cible
A qui venge son père, il n'est rien d'impossible
Songe tout bas Marcel dont le papa vainqueur
Triomphe en ces collines, Olympes de son cœur.

C'est le début du siècle et la fin de l'été.
On repart pour Marseille, on serait bien resté
Cent années ont passé, a l'école les bancs
Ont peut-etre changé mais pas le Garlaban
Et l'air qu'on y respire est un air de l'enfance
Celui qui vient chanter dans nos réminiscences



Ce texte est extrait du livre "36 facéties pour des papous dans la tête" de Françoise TREUSSARD et la bande des papous de France Culture.

Plus d'infos sur cet ouvrage.
Le site de l’émission culte de France Culture
Cet article est publié en complément a ma chronique sur l'oeuvre de Pagnol déclinée en Bande Dessinnée par Serge SCOTTO.


samedi 24 décembre 2016

Différence

Il était une fois, il y'a très longtemps
au cœur d'un village d'un pays nordique
l'atelier d'un modeste menuisier
Un jour ou l'artisan s'était absenté pour quelque course,
les outils rassemblés sur l'établi ouvrirent un grand débat.
L'objet pur et simple du conciliabule
était d'exclure certains des membres.

- Je pense que la scie ne peut demeurer parmi nous
elle a un caractère grincheux et détestable
elle mord, déchire et grince des dents.

- Vous n'avez pas entendu le rabot ?
avec son caractère incisif et tranchant ?
qui épluche tout ce qu'il touche ?

- Avez-vous pensé au marteau
qui n'a de cesse de cogner, frapper
Avec son caractère assommant et tapageur
Il nous tape sur les nerfs.

- Et les clous, personne ne parle des clous !
Comment peut-on vivre avec des gens
au caractère si pointu !

- Quand à la râpe et a la lime,
elles me sont insupportables
qu'elles dégagent
Elles ne provoquent que des frottements

- Oui ! Qu'elles partent avec le papier de verre
dont le seul but dans cet atelier est de froisser

Tout le monde parlait à la fois
dans un tumulte indescriptible, sans s'écouter
Si bien qu'a la fin, tout le monde semblait exclu.

Un grand silence s'établit sur l'établi.
au retour du menuisier
Celui-ci prit une longue planche de sapin
la scia avec la scie grinçante,
la rabota avec le rabot tranchant
la façonna avec la rape,
l'adoucit avec le papier de verre,
la frappa, la sculpta, l'assembla,
et peu a peu avec l'ensemble des outils
et leurs mauvais caractères
fabriqua le plus beau berceau du monde
qui allait accueillir son enfant a naitre.

 Inspiré d'un conte nordique.

mardi 13 septembre 2016

Trace



TRACE

L'eau du fleuve m'a dit 
"A Plus tard
Je m'en vais de mon pas serein
Vers un autre lit

Il ne faut pas le faire attendre
Mieux vaut aller sans souci

Moi je ne peux courir plus vite 
Mais je le sais
Nous vivons le temps des départs

Toi, reste ici peut être
Reviendrai-je demain
Je ne serai plus la même 
Mais qu'importe la trace
Si elle ressemble a l'idée
Que tu avais de moi"

Norbert PAGANELLI
Da l'altra parti / De l'autre coté

Colonna Ediions
 Bonne journée !

mercredi 11 mai 2016

Que ne se taisent

Que ne se taisent
Ni le soleil
Ni la lune
Ni les étoiles
Que ne se taisent ni les plus hauts sommets des montagnes
Ni les plaines
Ni les vallées
Que ne se taisent
Ni les profondes mers
Ni les sources
Ni les ruisseaux
Ni les fleuves
Et que se taisent enfin tous les beaux parleurs qui encombrent l’espace
afin que je ne puisse qu’écouter la VIE
Jean HUMENRY

lundi 18 avril 2016

Pour écrire un seul vers...





Je viens de trouver cette vidéo et de découvrir ce texte de que voici

Pour écrire un seul vers, 
il faut avoir vu beaucoup de villes,
d’hommes et de choses, 
il faut connaître les animaux,
il faut sentir comment volent les oiseaux
et savoir quel mouvement font les petites fleurs
en s’ouvrant le matin.
Il faut pouvoir repenser à des chemins dans des régions inconnues,
à des rencontres inattendues,
à des départs que l’on voyait longtemps approcher,
à des jours d’enfance dont le mystère ne s’est pas encore éclairci,
à ses parents qu’il fallait qu’on froissât lorsqu’ils vous apportaient une joie et qu’on ne la comprenait pas (c’était une joie faite pour un autre),
à des maladies d’enfance qui commençaient si singulièrement,
par tant de profondes et graves transformations,
à des jours passés dans des chambres calmes et contenues,
à des matins au bord de la mer,
à la mer elle-même, à des mers,
à des nuits de voyage qui frémissaient très haut et volaient avec toutes les étoiles – et il ne suffit même pas de savoir penser à tout cela.
Il faut avoir des souvenirs de beaucoup de nuits d’amour,
dont aucune ne ressemblait à l’autre,
de cris de femmes hurlant en mal d’enfant,
et de légères, de blanches,
de dormantes accouchées qui se refermaient.
Il faut encore avoir été auprès de mourants,
être resté assis auprès de morts, dans la chambre,
avec la fenêtre ouverte et les bruits qui venaient par à-coups.
Et il ne suffit même pas d’avoir des souvenirs.
Il faut savoir les oublier quand ils sont nombreux,
et il faut avoir la grande patience d’attendre qu’ils reviennent.
Car les souvenirs ne sont pas encore cela.
Ce n’est que lorsqu’ils deviennent en nous sang, regard, geste,
lorsqu’ils n’ont plus de nom et ne se distinguent plus de nous,
ce n’est qu’alors qu’il peut arriver qu’en une heure très rare,
du milieu d’eux,
se lève le premier mot d’un vers.


Reiner Maria RILKE

samedi 9 avril 2016

Raymond DEVOS - Homonymes

HOMONYMES
Il mit la poêle sur le poêle, la vase dans le vase
Il fit d’une moule un moule
Le page tourna la page
Il ne fit qu’un somme, en somme
Il fit le tour de la tour
Il était a la merci d’un merci
Le gros œuvre de son grand œuvre était déjà fait.
Il n’y a plus guere de guerre
La chair est chère
Le clerc est clair
Je suis inquiet ; je suis un quiet
Je suis si quiet que j’en suis inquiet
Un aperçu de ce qu’il a perçu
Et je vis le devis.
(Ne pas confondre : en terre inconnue et en terrain connu !)
Raymond Devos - Révons de mots

vendredi 25 mars 2016

A Méditer....

Il y'a un an jour pour jour, je lisais le texte suivant ... et celui-ci m'a touché !
J'ai envie de vous le partager parce qu'il est plus que jamais d'actualité :


Trop de gens ont peur qu'on en vienne à mettre le monde à l'envers
Ils craignent d'être obligés de marcher sur la tête
Ils ont tort
Ils ne se rendent pas compte que cela fait plus d'un certain temps qu'on les fait marcher sur la tête et que le seul moyen de remettre l'homme à l'endroit c'est de regarder le monde à l'envers.
Jean HUMENRY

Bonne journée !

mardi 15 mars 2016

Appelle-moi Poésie présente :
"TU PARLES !"
Portes et Bouches ouvertes sur la poésie #2


Bonjour !

Si tu penses que la poésie n’est pas ton truc.

Si tu penses que les poètes n’existent plus.
Si tu penses que les poètes existent mais qu’on ne peut pas leur parler, les toucher, les embrasser.
Si tu penses que la poésie ça va bien 5 minutes, mais qu’on peut aussi parler de tuning, de physique quantique, de colliers de nouilles, de gaz de schiste et de natation synchronisée autour d’une bonne bière ou d’un café.
Si tu ne penses absolument rien.
On t’invite le temps d’une journée dans un lieu sympa.
Pour rencontrer 3 poètes, découvrir leurs travaux et en tomber amoureux (c’est garanti).

Koda Bouchoueva
Julien DELMAIRE
Hugo FONTAINE
Pour participer à un super mashup poétique que même si tu sais pas ce que c’est tu t’imagines que ça doit être super chouette.
Pour partager un poème avec un(e) inconnu(e) et réaliser que c’est hyper intimidant, un peu excitant et sacrément amusant.
Pour assister à des performances poétiques et musicales que même si t’en as déjà vu avant, toi même tu sais que ce sera de la bombe.
Comme c’est en journée, tu peux ramener la marmaille, il y a de quoi l’occuper.
Comme t’auras déjà mangé mais que t’as la même hygiène alimentaire que nous, on prévoit de quoi grignoter.
Comme on est sympas et qu’on ne veut pas s’embêter à gérer une billetterie, t’es même pas obligé de payer à l’entrée.
Ah, au fait, avant d’oublier : si on te demande ton prénom à l’accueil et que t’as la gentillesse de nous le donner, il n’est pas impossible que tu repartes avec une surprise.

Ca se passe ou ? :
Le Pavillon des Canaux
39 Quai de loire 
75019 Paris

Ca se passe quand ? :
Le samedi 19/03/2015 a partir de 15h00

15h : ouverture des portes
15h30 : mise en bouche de textes et de chansons poétiques
16h30 : performance-lecture de Hugo Fontaine
17h : performance-lecture de Katia Bouchoueva
17h30 : performance-lecture de Julien Delmaire

Et des animations pour petits et grands tout au long de l'aprem :
- une boîte à questions pour intéragir avec les poètes : tout ce que tu as toujours rêvé de savoir sur un poète sans jamais oser le demander

- dire un poème à voix haute, ça fait quoi ? : expérience à vivre à deux ou plus, si affinités

- le mashup poétique : écris et dessine ce que tu veux sur un transparent, on le projette sous tes yeux

Comme c'est en journée, tu peux ramener la marmaille, il y aura de quoi l'occuper.

Comme on est sympas et qu'on ne voulait pas s'embêter à gérer une billetterie, l'entrée est libre.


Qui Organise ? 

Appelle-Moi Poésie est une association loi 1901 qui promeut la poésie et la lecture auprès de tous les publics. Sur le terrain, nous organisons des rencontres et des ateliers. Nous éditons un recueil et une revue multimédia en ligne. Nous produisons et diffusons le premier programme vidéo francophone dédié à la poésie.

Le site Web : Appelle moi poésie 

La chaine Youtube

Pour contacter Appelle moi pésie :
Mail : 
appellemoipoesie@gmail.com

La page Facebook de l’événement se trouve ici





Retrouvez également "Appelle moi Poésie" au Salon du Livre de Paris du 17 au 20 Mars sur le Stand E91

Je vous partage une vidéo de la chaine youtube que j'apprécie particulièrement ! 




Il y'en a tout plein d'autres à découvrir !
Bonne journée 

samedi 6 février 2016

Guy BENNETT - Poêmes Evidents



Pourquoi j'ai choisi ce livre ?
J'ai découvert ce livre qui a été présenté par Frédéric FORTE lors d'une conférence-lecture mensuelle de l'OULIPO à la BNF de Paris dans le cadre des Jeudis de l'Oulipo.

Voici le lien vers ladite conférence donnée le 19 Novembre 2015
http://www.bnf.fr/fr/evenements_et_culture/anx_conferences_2015/a.c_151119_oulipo.html

4eme de Couverture :
Comment écrire des poèmes directs, compréhensibles et appréciables par tous ?
Les poèmes évidents de Guy BENNETT répondent avec le plus grand sérieux et non sans humour
à cette question d'une apparente simplicité.

Mon avis : 

"Tout ce qui peut être dit peut être dit clairement."
Ludwig WITTGENSTEIN

C'est une bien belle découverte que ce tout petit bouquin de 130 pages paru aux éditions de l'attente.
L'art de poétiser de manière évidente, simplifiée et structurée  est aisé mais la tâche est difficile.

Sérieux, et drôlerie se mêlent dans ce petit bouquin traduit de l'anglais par Frédéric FORTE et composé de deux parties : Poèmes évidents, et poèmes post évidents, écrits après la parution de la version anglaise en 2011 sous le titre "Self évident poems" pour terminer sur une postface poétique écrite par Jacques ROUBAUD, autre éminent membre oulipien. Évidence ! Lorsque le propos évoque la potentialité.

Assistons à l'évi-danse des mots au travers de Quelques extraits : 

Poème court 
Ce poème
est particulièrement concis.

Poème concentré
Ce que d'autres ont mis
des pages et des pages à dire
moi j'ai été capable de l'exprimer
dans les courts vers
de ce poème

Poème nécessaire
Si ce poème n'existait pas,
il faudrait l'écrire

Bien heureusement
je m'en suis déjà chargé

Poème oublié
Pas pu m'en rappeler

Poème dépourvu d'idées

Pour séduisante qu'en soit l'idée,
Il est tout bonnement impossible
d'écrire un poème totalement dépourvu
d'idées.

Poème pour les réseaux sociaux 

J'invite tous les lecteurs
à partager ce poème par l'entremise
de leurs réseaux sociaux préférés.

L'affichage simultané sur plus d'un site
ou sur des blogs à trafic élevé
serait particulièrement apprécié

Bien-sûr en lui même le poème
n'en deviendra pas plus intéressant
mais au moins plus de gens le verront

Poème pas cool :
Je n'ai pas de temps à perdre avec les imbéciles
qui ne lisent pas de poésie
mais je veux bien faire un petit effort
pour les autres.

Je terminerai cet article par une citation de Jorge Louis BORGES :Il n'y a pas d'exercice intellectuel
qui ne soit finalement inutile.

Vous souhaitez lire une autre chronique (un peu plus approfondie) de ce petit bouquin ?
http://hublots2.blogspot.fr/2015/09/evidences-et-evidances-les-poemes.html que je remercie pour certaines formules.

Bonne journée !

samedi 26 décembre 2015

Trop de bouffe !


Menu de réveillon*

***

Foie gras du Périgord
et
Ris de veau aux morilles
et
Langouste mayonnaise
et
Coquille St Jacques à la crème
et
Cerf avec ses andouillettes
et
Terrine de lièvre
et
La ronde des fromages



et
Moka au café


*


Bergerac blanc et rouge
(à volonté)


C'était le menu à 150 Euros, le menu TROP !


Menu lendemain de fête

Nausée avec ses hauts-le-coeur
et
Crise de foie
et
Gueule de bois avec sa garniture
et 
Migraine avec ses vertiges
et
Colique accompagnée de ses flatulences
et
Vomissement (a volonté)





Bilan de la soirée** :




Sources :
Jean-Louis FOURNIER 
"Trop de bouffe"
Extrait du livre "Trop" Ed. J'ai lu 2015


  Afficher l'image d'origine

Un livre dont je reparlerai bientôt je pense.

** : Source : http://Www.ventscontraires.net

Bonne journée !


vendredi 25 décembre 2015

Joyeux Noel !

« Celui qui n’a pas Noël dans le cœur ne le trouvera jamais au pied d’un arbre. »
Roy Lemon Smith






Autour du sapin

Les enfants sont arrivés
Ils ont tellement attendu, tellement révé
Tellement imaginé cet instant
La fête est dans leur cœur
La fête est dans leurs yeux

L'éternité est dans cet instant

Rien d'autre ne compte
Le temps est arrété
Le temps dure longtemps

Ce matin je voudrais être un enfant.

Jean HUMENRY 




Joyeux Noêl à toutes et tous !

dimanche 8 novembre 2015

Dictée

Dictée :

Vous qui savez que toujours « vous », comme d’ailleurs « toujours » et comme d’ailleurs « d’ailleurs » finit sur la lettre commençant « savez », savez-vous que « savez » finit sur celle par où « zèbre » commence ? Si vous ne le savez, savez-vous que « commence », tout comme « commençant » et comme « comme » même, redouble bien la lettre où commence ce « même » ? Savez vous qu’en « d’ailleurs » on gémine la lettre qui commence le « la » et qui commence « lettre » (celle qu’encore on gémine en « celle), qu’en « aussi » se redouble celle qui commence « se »?
Non ? Vous ne savez pas ? Mais vous ne savez rien ?
Sachez donc que « sachez » finit comme « savez », que la lettre qui finit « finit souvent » aussi finit, finit encore « commençant » et toujours se redouble en plein milieu de « lettre », quand rien ne se gémine en « gémine » ou « milieu » et qu’on n’a jamais rien redoublé dans « redouble » !
Vous, par contre, risquez de redoubler souvent, si vous ne savez pas que « risquez » finit par où « zèbre » commence et que « zèbre », « zébu » et « même » n’ont pas sur l' »e » le même accent, mot lui-même dans lequel on gémine la terre qui finit « donc », quand celle encore qui commence « donc » m’a tout l’air de finir « quand ».
Oui, l’exercice est infini, même désespérant, puisque « infini » ne finit même pas sur le graphème qui finit « finit », finit encore le mot « mot », ainsi que le mot « accent » et que le mot « désespérant ».
Pardon, ai-je dicté « graphème » ? Ah ! vous ferez une faute, à moins que vous sachiez la graphie de ce « -phème », qui n’est pas celle du « -fe » de faute. Non ? Vous ne savez pas ?… Et que « mais », comme « jamais », finit comme « toujours » ?… et « pas » et « moins » et « dans », comme « jamais », toujours ? Non ? Mais, est-ce que vous savez quelque chose ?
Et « non » ? Est-ce que vous savez que « non » finit et commence toujours par ce qui finit « rien », par ce qui finit « bien » ?

Jacques Jouet, Des ans et des ânes, 1988.

samedi 31 octobre 2015

Outils posés sur une table

Mes outils d’artisan
sont vieux comme le monde
Je les prends devant vous :
verbes adverbes participes
Pronoms substantifs adjectifs

Ils ont su ils savent toujours
peser sur les choses
sur les volontés
éloigner ou rapprocher
réunir séparer
fondre ce qui est pour qu’en transparence
dans cette épaisseur
soient espérés ou redoutés
ce qui n’est pas, ce qui n’est pas encore,
ce qui est tout, ce qui n’est rien,
ce qui n’est plus

Je les pose sur la table
ils parlent tout seuls je m’en vais

Jean Tardieu - L’accent grave et l’accent aigu – NRF