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mardi 5 avril 2016

Philippe CLAUDEL - L'arbre du pays Toraja



Pourquoi j'ai choisi ce livre ?
J'ai choisi ce livre pour avoir vu sa chronique dans les pastilles d'"Un livre un jour" sur France 3 et avoir vu son auteur a la sortie du bouquin dans "La grande Librairie" sur France 5.

Lien vers l'emission "Un livre, un jour"


4eme de Couverture

Qu'est-ce que c'est les vivants ? A première vue, tout n'est qu'évidence. Etre avec les vivants. Etre dans la vie. Mais qu'est-ce que cela signifie, profondément, être vivant? Quand je respire et marche, quand je mange, quand je rêve, suis-je pleinement vivant ? Quand je sens la chaleur douce d'Elena, suis-je davantage vivant ? Quel est le plus haut degré du vivant ? "

Un cinéaste au mitan de sa vie perd son meilleur ami et réfléchit sur la part que la mort occupe dans notre existence. Entre deux femmes magnifiques, entre le présent et le passé, dans la mémoire des visages aimés et la lumière des rencontres inattendues, l'Arbre du pays Toraja célèbre les promesses de la vie.

Mon avis
C'est un récit lumineux, méditatif et apaisant que  Philippe CLAUDEL nous offre au travers de ce roman, L'arbre du pays Toraja, une réflexion intéressante sur le sens de l'existence, l'amitié, puisqu'il nous parle de sa relation intime avec son "seul meilleur ami", l'amour, le temps qui passe, la mort pour mieux apprécier et goûter chaque seconde de la vie. Une excellente lecture, une plume particulièrement fluide et agréable. Chaque chapitre amène vers des questionnements, peut-être des éléments de réponse, un enseignement ? Je laisse ceci à l'appréciation subjective du lecteur  en tout cas un très bel éclairage sur la condition humaine. Avec ça et là des clins d’œil à l'oeuvre littéraire de de Milan Kundera, à l'oeuvre artistique de Roman Opalka.
J'ai cette impression qu'a l'issue de chaque chapitre, pour ma part, je suis ressorti éclairé, grandi par ma lecture.
Le vocabulaire employé n'est absolument pas complexe ni rebutant.... Tout plein de choses positives qui font de ce livre une petite merveille que je classe volontiers 5 étoiles au baromètre de mes préférences littéraires.
Je vais vous confier un secret : Cela fait deux fois que je me surprends à relire un livre déjà lu, pour vous en faire la chronique ! Ce n'est pas une relecture parce que je n'ai pas compris le bouquin, mais dans laquelle je cherche quelque chose de précis, une relecture que je fais par envie et par désir !  Peut-être pour mieux ressentir le texte tant celui ci est beau et riche !

Citations :
Près d’un village du pays Toraja situé dans une clairière, on m’a fait voir un arbre particulier. Remarquable et majestueux, il se dresse dans la forêt à quelques centaines de mètres en contrebas des maisons. C’est une sépulture réservée aux très jeunes enfants venant à mourir au cours des premiers mois. Une cavité est sculptée à même le tronc de l’arbre. On y dépose le petit mort emmailloté d’un linceul. On ferme la tombe ligneuse par un entrelacs de branchages et de tissus. Au fil des ans, lentement, la chair de l’arbre se referme, gardant le corps de l’enfant dans son grand corps à lui ; sous son écorce ressoudée. Alors, peu a peu commence le voyage qui le fait monter vers les cieux, au rythme patient de la croissance de l’arbre.

Notre vie n’est en rien une figure linéaire.
Elle ressemble plutôt à l’unique exemplaire d’un livre.
Pour certains d’entre nous composé de quelques pages seulement, propres et lisse, recouvertes d’une écriture sage et appliquée, pour d’autres d’un nombre beaucoup plus important de feuillets, certains déchiré, d’autres plus ou moins raturés, plein de reprises et de repentirs.
Nous oublions notre condition passagère  et notre vie se passe sous le regard de celle qui ne nous oubliera pas. Faut-il pour cela l’intégrer dans le déroulé de nos jours ainsi que le font les Toraja ?  Vivent-ils mieux que nous ne le faisons ?



Quand on y pense, toute notre existence tient dans l’expérimentation que nous en faisons. Nous ne cessons de nous construire face à l’écoulement du temps, inventant des stratagèmes, des machines, des sentiments, des leurres, pour essayer de nous jouer un peu de lui, de le trahir, de le redoubler, de l’étendre ou de l’accélérer, de le suspendre ou de  le dissoudre comme un sucre au fond d’une tasse.


Poursuivre sa vie quand autour de soi, s’effacent les figures et les présences revient à redéfinir constamment un ordre que le chaos de la mort bouleverse à chaque phase du jeu. Vivre en quelque sorte c’est savoir survivre et recomposer.




Bande son :

The Rolling Stones - Gimme Shelter



Barbara - Mon enfance










Beth Gibbons - Mysteries






Bonne journée !!

2 commentaires:

  1. Malgré les nombreuses très bonnes critiques sur ce roman, je n'ai pas été conquise. J'ai trouvé le personnage principal assez insupportable et l'écriture très inégale. Mais bon, les goûts et les couleurs ! Cela dit, je lirai sans doute un autre livre de cet auteur un jour, car j'avais bien aimé un de ses précédents romans.

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    Réponses
    1. Bonsoir !
      Je viens de voir ton commentaire, merci pour ton avis.
      Je t'avoue l'avoir relu deux fois a la suite et y ai trouvé un plaisir subtil a chaque lecture.
      Comme tu dis, les gouts et les couleurs ! Je n'ai lu aucun autre des livres de Philippe CLAUDEL donc je ne peux comparer avec d'autres textes.
      Merci en tout cas pour ton passage et ton commentaire !
      Au plaisir de te lire par ici a nouveau !
      Belle soirée / Nuit / Journée !

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