Livre lu en Juillet 2016
Pourquoi j'ai choisi ce livre :
Au départ, c'est la quatrième de couverture qui m'a attiré, bien que je l'ai trouvée assez "trash" ensuite c'est le thème et les premiers mots de ce bouquin qui m'ont tout de suite plongé dans un monde que je connais bien. La surdité. de part un contexte familial. On dit que ce livre a inspiré le film "La famille bélier"... a mes yeux c'est à tort
4eme de Couverture :
« “ Salut, bande d’enculés ! ”
C’est comme ça que je salue mes parents quand je rentre à la maison.
Mes copains me croient jamais quand je leur dis qu’ils sont sourds.
Je vais leur prouver que je dis vrai.
“ Salut, bande d’enculés ! ” Et ma mère vient m’embrasser tendrement. »
Sans tabou, avec un humour corrosif, elle raconte.
Son père, sourd-muet.
Sa mère, sourde-muette.
L’oncle Guy, sourd lui aussi, comme un pot.
Le quotidien.
Les sorties.
Les vacances.
Le sexe.
D’un écartèlement entre deux mondes, elle fait une richesse. De ce qui aurait pu être un drame, une comédie.
D’une famille différente, un livre pas comme les autres
Mon avis :
Véronique POULAIN est née de parents sourds dans une famille composée de personne sourdes et raconte en fait sa vie et son évolution au sein de sa famille depuis sa plus tendre enfance a aujourd'hui C'est une enfance et une vie de laquelle elle est fière; et elle nous livre dans cette petit roman autobiographique, avec une écriture très juste, une véritable invitation a entrer dans ce qu'on appelle le monde du silence. Avec beaucoup d'humour, grincant par moments, jamais sans trop tomber dans l'ironie et la moquerie a l'égard des personnes sourdes et malentendantes, bien que toutefois elle ait ressentie elle meme au moment de certains faits, un certain mal-être par rapport a ses parents. Elle transmet dans ce livre quelque chose de très positif Elle parle du handicap de ses parents sans langue de bois, on aime ou on aime pas.... on s'en amuse par moments et cela passe a mes yeux assez bien. Un petit livre de 156 pages que j'ai vraiment apprécié. On ne peut s'empecher de penser a Emmanuelle LABORIT dont il est fait référence dans l'ouvrage
Ce livre est une ouverture sur le monde des sourds, un monde qui peut faire peur, une culture différente avec toutes ses richesses, L'auteure dédramatise dédramatise la surdité avec humour, sincérité et beaucoup de tendresse et de fierté assumée pour le combat mené par ses parents et sa famille. Une excellente lecture pour moi.
Ca commence comme ça :
Mes parents sont sourds.
Sourds-muets.
Moi pas
Je suis bilingue. Deux cultures m’habitent.
Le jour : le mot, la parole, la musique, le bruit
Le soir : le signe la communication non verbale,
l’expression corporelle, le regard
un certain silence
Cabotage entre deux mondes
Le mot
Le geste
Deux langues, deux cultures, deux « pays »
Citations :
Les gens sont trop cons et le regard qu’ils portent sur mes parents m’exaspère.
Ce sont les autres qui regardent mes parents comme s’ils étaient débiles
Ce sont les autres qui pensent qu’avoir des parents sourds, c’est dramatique.
Pas moi.
Pour moi, c’est normal, c’est ma vie.
Dans la langue de mes parents, il n’y a pas d’articles, pas de conjugaisons, peu d’adverbes, pas de proverbes, maximes, dictons. Pas de jeux de mots, pas d’implicite. Pas de sous-entendus. Déjà qu’ils n’entendent pas, comment voulez-vous qu’ils sous entendent ?
Beaucoup de signes sont beaux, poétiques, émouvants – comme les mots « amour », « symbole », « danse » - mais dans le champ lexical de la sexualité, c’est une autre histoire. LE signe ne laisse place a aucune équivoque. Alors que les mots suggèrent, les gestes imposent.
Leur crudité heurte les entendants parce que ces gestes anodins pour les sourdssont les memes que nous faisons, nous, lorsque nous voulons être grossiers et nous cachons pour les faire. Question de culture.
Ressources :
Stock - Véronique Poulain - Les mots qu'on ne me dit pas
On n'est pas couché le 30 Aout 2014
Bonne journée.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
N'hésitez pas a laisser un p'tit mot !
Merci pour votre visite et à bientôt !