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vendredi 13 janvier 2017

Les souvenirs d'enfance de Marcel PAGNOL se déclinent en Bande Dessinée

 




Livres lus en Décembre 2016

Pourquoi j'ai choisi ces livres : 
Natif de Marseille, je dois dire que Pagnol pour moi, c'est une "tradition" c''est aussi un ensemble de bons souvenirs, je devais être a l'école primaire lorsque mon institutrice de CM1 a l'époque a décidé de nous faire lire en classe "Le château de ma mère". Découverte incroyable des plaisirs de l'enfance, de l'insouciance, de la lecture. Puis sont arrivées les versions cinématographiques de "La gloire de mon père et "Le château de ma mère que j'ai vues, revues et re-revues dans les années 90.
Et depuis quelques temps voici qu'un auteur bien de chez nous, Serge SCOTTO, a décidé, avec Eric STOFFEL et des illustrations magnifiques de Morgan TANCO, le tout supervisé s'il vous plait par Nicolas Pagnol (Petit fils de Marcel PAGNOL himself !) de faire renaitre l'oeuvre de de l'enfant des collines a travers une série de bandes dessinées.
Chronique d'un plaisir et de "ma"petite madeleine à moi....

Aujourd'hui j'ai décidé de vous offrir un article groupé de ces deux magnifiques albums grand format parus aux éditions Grand angle. L'un en Septembre 2015 (La gloire de mon père) , l'autre, en novembre 2016, (le château de ma mère)... et ce n'est que le début.... car a terme... de belles pépites, j'en suis sur vont voir le jour !

4emes de couverture :
La gloire de mon père 
:
"L'âge de mon père , c'était vingt-cinq ans de plus que moi et ça n'a jamais changé. L'age d'Augustine, c'était le mien parce que ma mère, c'était moi..."

Les vacances d'été dans la garrigue sont une révélation pour le jeune Marcel Pagnol et son petit fr-re qui tombent amoureux des collines, de sa végétation sovage, de ses massifs de roche : Farlaban... Scènes truculentes de vie, humour et souvenirs nostalgiques, le sens inné de Pagnol de la mise en situation, son gout de la farce émaillent ce récit chaleureux dont le charme se partage entre les décors et la saveur ciselée des dialogues.

Le château de ma mère
"Lili connaissait chaque vallon, chaque ravin, chaque sentier, chaque pierre de ces collines... De plus, il savait les heures et les mœurs du  gibier. !"
Après la chasse à la bartavelle qui fit la gloire de son père, le jeune Marcel PAGNOL rencontre Lili des Bellons, avec qui il se lie d'amitié. La fin de l'été est un drame pour Marcel qui , doit quitter ses chères collines pour entrer au lycée. Mais la famille monte dorénavant chaque samedi à la Bastide Neuve. Le trahjet est long. Heureusement, Bouzigue, le piqueur du canal de Marseille, leur remet une clé permettant de suivre le cours d'eau ) travers des propriétés privées et de gagner ainsi un temps précieux.Mais traverser les châteaux comme des voleurs est une épreuve angoissante, particulièrement pouur la mère de Marcel. D'autant qu'un jour, un garde les surprend.

Mon avis : 
Je me suis plongé avec grand plaisir dans ces deux albums que l'auteur m'a dédicacés il y'a quelques semaines. Et.... allez le croire ou non, je me suis senti.... a la fois "a la maison" et dépaysé, apaisé.... rajeuni, tout autant par la vague de souvenirs que la lecture de ces deux jolis albums a déclenché chez moi, mais cette lecture m'a permis de redécouvrir l'oeuvre autrement.
Tout d'abord, parce que l'auteur est, comme moi, marseillais pur jus, et qu'a Marseille, si l'on n'a pas lu un Pagnol au moins une fois dans sa vie, ou on est pas allé une fois au stade regarder un match de "l'ohème", on n'est pas dignes d'être un vrai marseillais.
 Ensuite parce que ces bandes dessinées sont en lien très étroit avec le livre, mais aussi, et plus encore,  avec les images des films. non seulement dans la colorisation des planches mais aussi, dans une certaine vraisemblance des personnages entre l'illustration de la BD et les films de 90-91 signés Yves ROBERT. Aurait-on cherché a faire le parfait compromis pour que ce qui n'ont jamais lu les livres ni jamais vus les films aient envie de découvrir les trois médias ? C'est un pari a la fois possible,  audacieux et particulièrement réussi, et c'est aussi une sorte de piège puisqu'en lisant la bande dessinée j'avoue avoir eu les images et les musiques des films en boucle dans la tête,  et l'envie irrépressible de revoir le film. Et quand on a le film dans la tête plus que le livre, bien sur, comme le film jongle (admirablement) avec les différents tomes (pour rappel au nombre de 4) des souvenirs d'enfance de Marcel, on voit par exemple très vite que le personnage de Lili est présent dans les images ds "la gloire de mon père" alors que (j'ai vérifié) dans la BD du même nom, comme dans le livre, il est absent. Bien sur on va retrouver la magie, la poésie, les grandes phrases, et la grande trame fidèle a l'oeuvre originale dans ces deux livres qui sont un magnifique bol d'air frais, et qui vous feront passer comme à moi, je l'espère un très agréable moment de lecture, en vous donnant aussi l'envie de vous replonger dans l'oeuvre littéraire et les films de Pagnol, les plus récents comme les plus anciens.

Dans le prolongement de la BD chacun de ces tomes est annoté et documenté d'images d'archives et de textes inédits sur Marcel PAGNOL et sa vision littéraire comme cinématographique,  et son gout pour le plaisir de raconter des histoires. le pourquoi du comment de ces BD, des anecdotes (dont une que j'avais complètement oubliée) d'écriture, et quelques mots de Nicolas PAGNOL qui au début de chaque ouvrage rappelle l'importance de ces souvenirs d'enfance a la fois dans le contexte, mais aussi dans la mémoire collective.

Dans La Gloire de mon père :
La gloire de mon père fait partie des souvenirs d'enfance de Marcel.
Écrite en 1957 alors qu'il avait 62 ans, c'est l'une de ses rares œuvres qu'il n'a pas portée lui même a l'écran.
On retrouve dans "la gloire"... l'humour et les souvenirs nostalgiques de mon grand père. Il nous replonge dans une enfance heureuse et inondée de soleil avec une magie toujours intacte. L'oeuvre de Marcel PAGNOL, et en particulier la gloire de mon père développe des thèmes indémodables : le respect de la nature et de l'autre le rapport a la famille, l'enfance... Ce sont là des choses essentielles qui nous ressemblent et qui nous parlent autant aujourd'hui qu'hier.
Nicolas PAGNOL

Dans Le château de ma mère :
Mon grand père était quelqu'un d'assez excentrique, très loin de l'image sérieuse de l'académicien. On s’aperçoit a la  lecture de ses Souvenirs d'Enfance dont le château de ma mère constitue le second tome, qu'il a toujours eu cette excentricité, cette façon différente des autres de voir le monde.
Pour autant, Marcel PAGNOL sait toucher tout un chacun. En particulier avec ces souvenirs... Il  nous parle de son enfance, cette enfance rêvée, qu'il a lui même arrangée, façonné, enjolivée parfois. De cette manière, il la rend inconsciemment je pense, universelle. L'enfance de Marcel devient alors subitement la notre...

Ce tandem d'auteurs, (Serge SCOTTO, Eric STOEFFEL, et Morgan TANCO) n'a pas prévu de s’arrêter la. puisque d'autres tomes de "transcriptions" de l'oeuvre de Pagnol sont sortis en BD : "Le Schpountz", "Topaze (en 2 tomes)", "Merlusse" et tout bientôt "Jazz". Il se murmure même que "Le temps des secrets" serait en préparation ! mais Chut ! Je n'en sais pas plus ! Les aficionados du genre devraient aimer et ceux pour qui l'oeuvre de Pagnol est inconnue, devraient courir viiite découvrir au moins ces incontournables !!!!

Pour en savoir plus sur les éditions Grand Angle

Pour vous rendre sur le site de l'éditeur a la page de l'auteur, c'est ici ! 
Pour lire un extrait de la BD "La gloire de mon père" vue par Serge Scotto, c'est ici !
Pour lire un extrait de la BD "Le chateau de ma mère" c'est ici !

Pagnol en  BD adapté pour les jeunes générations - Culturebox le 16/12/2016

Bande son :
C'est une évidence, a la lecture des BD, deux titres phares des musiques de films de Vladimir KOSMA me sont venus en tête.

Tout d'abord le générique de début de "La gloire de mon père" - Habanera au son des cigales



Le générique de fin du "Chateau de ma mère" : La valse d'Augustine....



... et sa version lente et mélancolique pour piano et orchestre que je trouve.juste.. sublime !




Je vous épargne les bandes annonce des films concernés ! Youtube est votre ami, même si je me suis fait un petit bond dans le temps en allant les regarder alors que je rédigeais cet article.

Ressources : 
Serge SCOTTO dans la Grande Librairie pour parler de "La gloire de mon père" :


Pagnol en BD pour séduire les jeunes générations (Culturebox Décembre 2016)

Bonus :
La gloire de mon père vue par Lucas FOURNIER de l'équipe des "Papous dans la tête" sur France Inter

Bonne journée !

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