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vendredi 13 janvier 2017

Pagnol en Poésie avec Lucas FOURNIER

Bonjour a tous ! 
Aujourd'hui, j'ai envie de vous partager un texte en écho a ma lecture de "La gloire de mon père" de Marcel PAGNOL en BD. Ce texte est issu d'une anthologie intitulée "36 facéties pour des papous dans la tête". dans lequel "les écrivains de la bande des papous" - de France Culture - "joueurs et imaginatifs, ont choisi 36 histoires romanesques qu'ils nous racontent comme elles arrivent dans leur mémoire vagabonde, joliment troussées." Ainsi un auteur comme Lucas FOURNIER s'est amusé a jouer avec la forme et avec l'histoire de Marcel PAGNOL et j'avais envie de vous partager son texte que j'avais un peu travaillé et que j'avais déclamé lors d'une soirée a Marseille il y'a quelques années.
Je vous donne la source en fin d'article.

L'olympic de Marcel*
Par Lucas FOURNIER

Jadis les jeunes années couraient dans la montagne,
Ou disons les collines, Giono nous accompagne.
Voici le Garlaban, sentinelle d'Aubagne.
Un minot de Marseille y passe ses vacances.
Il n'est pas tout à fait en son adolescence.
Il ne sait que la ville, les tramways, les trottoirs.
Il ouvre en grand les yeux car il voudrait tout voir :
Les sentiers sautillants, ou vont les chevriers
Les grottes, les ruisseaux et les genévriers
Et l'étrange animal qu'on nomme Bartavelle
Mon dieu avec Pagnol, que la Provence est belle
Son papa est bavard, croit en la République
Il est instituteur a l'école publique
La maman parle moins, il y'a un petit frère.
Et l'oncle Jules aussi, qui parfois exagère.

On n'est pas très sérieux quand on n'a que onze ans
Qu'elle parait jolie la vie des paysans !
Les ânes, les brebis et puis le braconnage.
Marcel a pour ami un petit personnage
Qui sait a peine lire mais connait ses collines.
Une amitié d'enfant joliment se dessine
Plus tard sera la guerre, 14 et ses charniers
Le copain tombera d'un obus le premier
Mais on ne le sait pas . On a le cœur léger.

Le fusil est ici d'un chasseur enragé.
Qui veut faire l'ouverture parmi les romarins
C'est l'oncle Jules, un peu cousin de Tartarin
Et beau-frère surtout du Papa de Marcel
Les hommes vont chasser, les femmes a la vaisselle
(Oui la rime est fautive car sel est masculin)
Ce que n'est pas vaisselle, eut dit Pagnol malin
Et surtout attentif aux règles de grammaire
Auxquelles tenait son père et tout autant sa mère
Et lui petit Marcel, voyant cet équipage
Qui part sans lui chasser, ce n'est pas de son age
Veut vivre l'aventure. Il gravit les collines.
Il les suit. Il se perd et le soleil décline
Marcel aurait mieux fait de rester au salon.
Il y'a des coups de feu. Deux, du fond d'un vallon.
Et de la-haut, lui voit tomber deux grands oiseaux
De belles bartavelles, des énormes perdreaux
Il les ramasse alors, les brandit. Il est fier
Celui qui a tiré, ce n'est pas le beau-frère
Non, c'est bien le papa, l'auteur du coup de feu
Un doublé a la chasse. Excusez moi du peu.
Il est bien plus facile de tirer a la cible
A qui venge son père, il n'est rien d'impossible
Songe tout bas Marcel dont le papa vainqueur
Triomphe en ces collines, Olympes de son cœur.

C'est le début du siècle et la fin de l'été.
On repart pour Marseille, on serait bien resté
Cent années ont passé, a l'école les bancs
Ont peut-etre changé mais pas le Garlaban
Et l'air qu'on y respire est un air de l'enfance
Celui qui vient chanter dans nos réminiscences



Ce texte est extrait du livre "36 facéties pour des papous dans la tête" de Françoise TREUSSARD et la bande des papous de France Culture.

Plus d'infos sur cet ouvrage.
Le site de l’émission culte de France Culture
Cet article est publié en complément a ma chronique sur l'oeuvre de Pagnol déclinée en Bande Dessinnée par Serge SCOTTO.


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